Facebook s’attaque aux pages de destination (landing page) de faible qualité
Il est toujours décevant de cliquer sur un lien intéressant dans une campagne marketing Facebook Ads pour constater juste après que la landing page (page de destination) ne correspond pas à vos attentes et qu’elle est de “mauvaise” qualité.
C’est pourquoi Facebook annonce avoir intégré l’intelligence artificielle dans son algorithme de classement pour déclasser ce type de liens partagés sur sa plateforme.
Et pourtant, en Août 2016, Facebook annonçait des mesures contre les titres racoleurs. Sans doute que ces mesures n’ont pas été aussi efficaces que cela.
Toujours est-il que Facebook déclare avoir modifié l’algorithme du News Feed pour déclasser tous les posts partageant des liens de contenu de faible qualité. Tout comme il va refuser les publicités qui pointent vers des pages de destination spammy.
Facebook définit le “contenu de faible qualité” comme étant un “contenu ayant peu de fond et est rempli d’annonces perturbantes, choquantes ou malveillantes”.
Cela inclut les pages de destination hébergeant des publicités en pop-up, des pubs interstitielles, des annonces pour adultes ou encore des annonces accrocheuses mais dégoûtantes pour des produits censés lutter contre le surpoids.
Une initiative qui rejoint en substance ce contre quoi Google lutte toujours et qu’il espère éradiquer via son navigateur Chrome.
Les fake news toujours dans le viseur de Facebook
Le changement annoncé pourrait aussi aider Facebook dans sa lutte contre les fausses informations ou fake news que leurs auteurs monétisent grâce à la publicité sur leurs sites.
Par conséquent, les sites publiant du contenu de bonne qualité pourront bientôt voir leur trafic référent Facebook augmenter graduellement au cours des mois à venir. Alors que les sites de mauvaise qualité ou de fake news pourront constater une baisse de leur trafic provenant de Facebook.
Et, comme dit plus haut, Facebook va aussi faire la chasse aux publicités abusives qui constituent une très faible partie de ses revenus publicitaires. Cela ne devrait donc pas avoir un impact significatif sur les recettes de Facebook.
Ce changement d’aujourd’hui est important, car si les utilisateurs ne font plus confiance au contenu après avoir cliqué sur un lien, ainsi qu’aux annonces qu’ils voient dans le News Feed, ils risquent de cliquer de moins en moins.
Ce qui pourrait réduire les revenus publicitaires de Facebook et porter atteinte à sa capacité à contrôler le trafic envoyé vers les contenus partagés sur la plateforme.
Et une mauvaise expérience utilisateur sur une page de destination pourrait alors non seulement frustrer les utilisateurs, mais aussi les pousser à abréger leur session Facebook en cours. Ce qui priverait Facebook d’impressions publicitaires supplémentaires, et donc de recettes, sans oublier l’engagement et le partage de contenu qui pourraient aussi en pâtir.
Comment Facebook détecte les pages de faible qualité
Pour implémenter cette mise à jour dans son algorithme de classement, Facebook a examiné des centaines de milliers de pages Web pour identifier celles qui ont un contenu de faible qualité.
Il utilise maintenant ces données recueillies pour entraîner un système d’Intelligence Artificielle qui va scanner en permanence les nouveaux liens partagés dans le fil d’actualité pour trouver ceux qui correspondent à l’échantillon de données sur les contenus de faible qualité.
S’il en trouve, il va les rétrograder dans le News Feed et les empêcher d’acheter des publicités Facebook.
Les paramètres utilisés par Facebook pour identifier les sites comme étant de mauvaise qualité sont :
- Un nombre disproportionné de publicités par rapport au contenu. Cela inclut toutes les publicités, et pas les obligations légales telles que les politiques de cookies ou d’accès au contenu privé pour les paywalls.
- Mise en avant de contenu sexuellement suggestif ou choquant. Les publicités ne doivent pas comprendre de contenu choquant, irrespectueux ou excessivement violent.
- Les pages contenant des annonces malveillantes ou mensongères. Ce qui inclut le contenu interdit: Utilisation de pop-ups publicitaires ou d’annonces interstitielles (qui affichent une pub plein écran avant d’afficher le contenu désiré sur mobile ou desktop) qui perturbent l’expérience utilisateur.
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